Fleur de vie

Fleur de vie

mercredi 22 mai 2013

Observation: Ciel, soleil, terre et Coeur

Voici le premier article d'une nouvelle catégorie qui se basera sur le développement autour d'une observation simple de la nature et de l'environnement. Cela illustrera la célèbre phrase issue des tables d'émeraudes :
"Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d'une seule chose.".

 

Le sujet d'observation

Quoi de plus simple et banal qu'un jour nuageux et pluvieux? Le ciel est donc couvert : ni ciel bleu, ni soleil.

L'analogie

En ce jour couvert et pluvieux, voici ce qui m'est venu en terme d'analogie:
  • Le ciel bleu est absent; le bleu est la couleur du chakra de la gorge.
  • Le soleil est absent; le soleil est jaune et c'est aussi la couleur du chakra  du plexus solaire.
  • La pluie profite aux végétaux et lave les sols; les végétaux sont verts et c'est aussi la couleur du chakra  du cœur.
Cela est très simple et très sommaire, n'est il pas? Encore faut il y penser.

Rappel sur les chakras de la gorge, du plexus solaire et du cœur

Voici tout d'abord une illustration des 7 chakras avec leur couleur et leur emplacement:
Pour en savoir plus sur les chakras je vous recommande de cliquer sur un des mots "chakra " pour être redirigé vers une description simple.
  • Le chakra du cœur est le chakra en position central, il est la charnière entres les chakras dits "inférieurs" qui sont plus relatifs à notre corps et incarnation, et les chakras dits "supérieurs" qui sont, eux, plus relatifs à notre esprit. On pourrait dire que l'équilibre entre le corps et l'esprit se situe dans le cœur, mais je ne vous apprendrais rien en disant cela.
    • Remarque: "inférieurs" ou "supérieurs" ne sont qu'une manière de positionner les chakras, tous les chakras sont importants et font parties d'une chaîne globale; si un seul chakra vient à manquer, cette chaîne de la vie n'existe plus.
  • Le chakra de la gorge, de couleur bleu, est celui de l'expression et de la communication, et  représente aussi, à partir du cœur, la première porte vers les chakras dits "supérieurs".
  • Le chakra  du plexus solaire, de couleur jaune, est celui qui représente le développement de notre égo et de notre rayonnement, et qui représente aussi, à partir du cœur, la première porte avec les chakras dits "inférieurs".
Vous remarquerez donc que le Cœur est le centre qui interface et "alchimise" nos énergies égotiques, plus denses, liées à notre incarnation, notre existence individuelle, avec nos énergies spirituelles, plus éthérées, liées à nos aspirations à la spiritualité, au contact du "divin".

Développement

Le développement qui suit a pour but de mettre en évidence une résonance, une analogie et même une certaine leçon de la vie, d'une interaction entre la vie naturelle extérieure et notre vie propre intérieure.

En fait, ce qui m'est apparu clairement, c'est que notre environnement, la Nature, nous guide ou nous apporte en permanence une compréhension plus profonde de la Vie. Ce n'est pas vraiment nouveau mais c'est la première fois que je le perçois aussi clairement et je le partage donc ici.

En résumé:
  • Le soleil = le chakra du plexus solaire
  • Le ciel = le chakra de la gorge
  • La verdure, la nature = le chakra du coeur
  • Un temps couvert, pluvieux = isolement et ressourcement, arrosage du coeur
Donc en prenant donc l'analogie avec les chakras, c'est comme si la Nature, lors d'un épisode couvert et pluvieux, nous montrait qu'il était parfois nécessaire de se "couper" de toute influence égotique, émotionnel, corporel (le jaune) mais aussi de toute influence, inspiration "spirituelle" (le bleu) afin de se ressourcer, et d'humidifier, d'arroser , de laver notre cœur.
Qu'est ce qui se rapproche le mieux de cette coupure? Je répondrais: la simple méditation où on se pose à un endroit pour faire le "vide". Ça, c'est la réponse royale. Mais on peut aussi entrer dans des états méditatifs en pratiquant un sport (même si là on va quand même rester en contact avec des efforts corporels), une ballade, un art, une activité (et pourquoi pas ménagère).

Je vous propose donc un autre point de vue sur un temps couvert et pluvieux: profitons en pour entrer en résonance avec cette intention naturelle de ressourcement, de rafraichissement, d'épuration par une pratique méditative de votre choix. De plus, je pense qu'ainsi, on participe aussi à un nettoyage collectif.
Il suffit de ressentir cette reliance, résonance avec la Nature et d’œuvrer, et de ressentir que l'intérieur est comme l'extérieur, que l'extérieur est comme l'intérieur. Ne serait ce pas un premier pas dans l'Unité? Et dans l'acceptation de ce qui est, tel que cela est, tout en en comprenant le sens profond?

Commentaires, questions

Hé oui, je me fais mes propres commentaires et questions ;)
Question: et la nuit? n'est elle pas aussi un isolement, une coupure par rapport au ciel bleu et au soleil?
Réponse: oui et non, en ce serait un peu comme le yin et le yang. Le temps couvert, blanc, serait ce que l'on appelle l' "Œuvre au blanc" en alchimie, et la nuit l' "Œuvre au noir". L' œuvre au noir est comme une sorte de révélateur, cela fait remonter tout ce qui est resté caché, enfoui, et l’œuvre au blanc purifie ces éléments alors révélés. Mais la Nature, l'Univers, dans son infinie bonté, nous offre plus de douceur dans chacune de ces œuvres: la verdure et la pluie pour son œuvre au blanc, la lune et les étoiles pour son œuvre au noir.

Je vous souhaite un bel instant présent
Stéphane

lundi 8 avril 2013

L'assèchement du cœur par le désir de contrôler

Voici un article qui va parler d'une des facettes de ce que l'on pourrait appeler l'assèchement du cœur. C'est, je pense, un des principaux maux de notre société. Et cela est lié à notre mental comme très souvent.

Le contrôle du monde extérieur

Cela résonne avec la première leçon incluse dans l'histoire du Prince et du Sage.
Notre métier, nos loisirs, notre vie familiale nous "poussent" (parce qu'on le veut bien) souvent à vouloir tout contrôler sur l'instant et à l'avance. Chacun y répond avec sa propre nature, avec plus ou moins d' "acharnement".
J'évoque bien une vraie volonté, qui peut devenir une vraie obsession de vouloir tout contrôler à l'extérieur de soi.
Hé bien, je vous l'annonce ou le rappelle pour ceux qui partagent déjà cette perception: cette attitude assèche le cœur.
Cette affirmation est issue d'un constat personnel et d'une résonance avec plusieurs textes. Pour ma part, cela me semble évident.

L'assèchement du cœur - La notion de Cœur

Alors que signifie un "assèchement du cœur"? "Ah, ah" répondrais je ;)
Pour ceux qui se posent la question, je vous propose de vous poser sérieusement la question et d'orienter votre réflexion ou méditation via ce prisme de la "volonté de contrôler". Comme c'est une chose que soit on connait soi même très bien, soit on le côtoie plus ou moins régulièrement autour de nous, cela peut apporter une autre vision plus claire et concrète de ce que l'on peut appeler le Coeur dans les différents enseignements religieux, mystiques ou ésotériques. Et jouons la carte de l'honnêteté et de l'humilité, sans toujours voir uniquement les "problèmes" des autres (la fameuse poutre dans son propre œil ;) ).
Je vous propose un début de questionnement sur plusieurs niveaux:
- qu'est ce que je ressens au niveau de ma poitrine lorsque je fais un acte de contrôle?
- comment est ma respiration?
- vouloir contrôler n'est il pas la preuve que l'on ne "croit" pas en l'Amour? en notre abondance et félicité?
- sur quoi s'appuie cette volonté de contrôler? n'y aurait il pas des peurs par hasard?
Physiquement, on peut regarder les mains qui sont une extension directe du cœur ou les affections de la peau qui est un reflet de notre cœur. Ce ne sont pas les seuls signes physiques possibles mais je pense qu'ils sont assez significatifs lorsque l'on atteint un certain degré d' "assèchement".

Un autre signe d'assèchement: râler, toujours râler

Hé oui, qu'est ce que râler sinon exprimer que notre désir de contrôler les choses n'aboutit pas?
Ce serait même le 2eme effet "kisscool", en plus de vouloir contrôler, on n'y arrive pas et on vit des frustrations que l'on va exprimer. Cela devient alors un assèchement doublé d'une auto-pollution.

Une solution : le lacher-prise

Il existe une solution qui est assez connue de tout le monde: le lacher-prise, tout simplement.
Le mot est simple mais sa mise en oeuvre est synonyme de remise en question et de prise de conscience.
Je ne m'aventurerai pas dans une explication du lacher-prise dans cet article mais je peux vous conseiller un magnifique livre appelé "Le pouvoir du moment présent" de Eckhart Tollé.
Ce livre, à lui tout seul, mériterait une pléthore d'articles, comme c'est aussi le cas avec "Conversations avec Dieu".
Aparté: je suis à la fois étonné et émerveillé  lorsque je constate que 2 grands livres d'ouverture de conscience sont des "best sellers"!!

Je vous souhaite un bel instant présent
Stéphane

vendredi 22 mars 2013

La nuit de l'âme: l'expérience humaine

Voici un terme que j'ai vu passé par ci ou par là: la nuit de l'âme. Certains le présentent comme un passage obligé avant de pouvoir atteindre un certain niveau supérieur de conscience, laissant à penser qu'il faut passer par une période plus sombre pour y arriver. Cela va encore dans le sens d'un sacrifice ou de la réalisation d'un chemin de croix.
STOP!
En fait la nuit de l'âme pourrait être un bon sous titre pour l'expérience humaine.
Nous sommes ici pour atteindre une autre compréhension de soi, et il nous fallait moins de Lumière éclatante tout autour afin d'être capable de discerner notre propre lumière.

Voici un extrait des "Discussions avec Dieu" qui décrit cela à travers un petit conte:

Il y avait jadis une âme qui se savait lumière. Comme c'était une âme neuve, elle avait hâte de faire des expériences. «Je suis la lumière, disait-elle. Je suis la lumière.» Mais elle avait beau le savoir et le dire, cela ne remplaçait pas l'expérience de la chose. Et dans le royaume d'où émergeait cette âme, il n'y avait que de la vie. Chaque âme était grande, chaque âme était magnifique et chaque âme luisait de l'éclat de Mon imposante lumière. Alors, la petite âme en question était comme une chandelle au soleil. Au milieu de la plus grande lumière (dont elle faisait partie), elle ne pouvait ni se voir, ni faire elle-même l'expérience de Qui et de Ce Qu'Elle Est Vraiment.
Alors, cette âme se mit à aspirer de plus en plus à se connaître.
Et si grande était son aspiration qu'un jour Je lui dis: «Sais-tu, Petite, ce que tu dois faire pour satisfaire ton aspiration?»
«Quoi donc, Dieu? Quoi? Je ferais n'importe quoi!» dit la petite âme.
«Tu dois te séparer de nous, lui répondis-Je, puis tu dois invoquer l'obscurité sur toi.»
«Qu'est-ce que l'obscurité, ô Divin?» demanda la petite âme.
«C'est ce que tu n'es pas», lui répondis-Je, et l'âme comprit.
Alors, c'est ce que fit l'âme : elle se détacha du tout, mais oui, et se rendit même dans un autre royaume. Et dans ce royaume, l'âme avait le pouvoir d'invoquer dans son expérience diverses sortes d'obscurité. C'est ce qu'elle fit.
Mais au milieu de toute l'obscurité, elle s'écria : «Père, Père, pourquoi m'as-Tu abandonnée?» Tout comme tu l'as fait, toi, à tes heures les plus sombres. Mais Je ne t'ai jamais abandonné, Je te suis toujours fidèle, prêt à te rappeler Qui Tu Es Vraiment; prêt, toujours prêt, à te ramener chez toi.
Par conséquent, sois une lampe dans l'obscurité et ne la maudis pas.
Et n'oublie pas Qui Tu Es au moment où tu seras encerclé par ce que tu n'es pas. Mais loue la création, au moment même où tu cherches à la changer.
Et sache que ce que tu feras au moment de ta plus grande épreuve sera peut-être ton plus grand triomphe. Car l'expérience que tu crées est une affirmation de Qui Tu Es — et de Qui Tu Veux Être.


Je vous souhaite un bel instant présent
Stéphane

mardi 19 mars 2013

Anecdote: lecture abrégée de "Conversations avec Dieu"

Cette anecdote est simple et rapide.
A ce jour où j'écris cet article, j'ai arrêté de lire le livre "Conversations avec Dieu" à la page 36.
Pourquoi? Hé bien, j'ai lu un passage que j'ai mis en application immédiatement.
Voici ce passage et donc le dernier texte que j'ai lu de ce livre:

Et quel est le désir de Dieu?

Je désire d'abord Me connaître et Me ressentir dans toute Ma gloire : savoir Qui Je Suis. Avant de t'inventer (et d'inventer tous les mondes de l'univers), il M'était impossible de le faire.
Deuxièmement, Je désire que tu connaisses et que tu sentes Qui Tu Es Vraiment, à travers le pouvoir que Je t'ai donné de te créer et de faire l'expérience de toi-même de la façon que tu choisiras.
Troisièmement, Je veux que tout le processus de la vie soit une expérience de joie constante, de création continue, d'expansion sans fin et de contentement total, à chaque moment présent.
J'ai établi un système parfait dans lequel ces désirs peuvent se réaliser. Ils sont en train de se réaliser, à présent – en ce moment même. La seule différence entre toi et Moi, c'est que Je sais cela.
À l'instant où tu te connaîtras totalement (cela pourrait t'arriver incessamment), tu te sentiras, toi aussi, comme Je Me sens toujours: totalement joyeux, aimant, réceptif, exalté et reconnaissant.
Ce sont les Cinq Attitudes de Dieu et, d'ici la fin de ce dialogue, Je te montrerai comment l'application de ces attitudes dans ta vie peut (et va) t'amener maintenant à la Divinité.
Tout cela est une très longue réponse à une question très courte.
Oui, attache-toi à tes valeurs, pourvu que tu aies le sentiment qu'elles te servent. Mais examine-les pour voir si les valeurs te servent, avec tes pensées, tes paroles et tes actions, et amènent dans l'espace de ton expérience l'idée la plus élevée et la meilleure que tu te sois jamais faite de toi.
Examine tes valeurs une à une. Expose-les à la lumière du regard public. Si tu peux dire au monde, sans ralentir ni hésiter, qui tu es et ce que tu crois, tu seras content de toi. Tu n'as aucune raison de poursuivre longtemps ce dialogue avec Moi, car tu as créé un Soi (et une vie pour le Soi) qui n'a besoin d'aucune amélioration. Tu as atteint la perfection. Pose ce livre.


C'est comme si cela m'était adressé directement car, je suis, depuis 2 semaines, au moment où j'écris cet article, dans une phase d'exposition au regard publique de ce que je suis et de ce que je comprends de mon environnement.
Et j'ai donc "posé" ce livre, je m'accepte tel que je suis et je le partage.

Je vous souhaite un bel instant présent
Stéphane

mercredi 13 mars 2013

Texte : La sagesse d'un paysan chinois

Voici un autre texte plein de sagesse :)


Un paysan Chinois suscitait la jalousie des plus riches du pays parce qu’il possédait un cheval blanc merveilleux. Chaque fois qu’on lui proposait une fortune pour l’animal, le vieillard répondait :
— " Ce cheval est beaucoup plus qu’un animal, pour moi, c’est un ami, je ne peux pas le vendre."
Un jour, le cheval disparut. Les voisins rassemblés devant l’étable vide donnèrent leur opinion :
— "Il était prévisible qu’on te volerait ton cheval. Pourquoi ne l’as-tu pas vendu ? "
Le paysan se montra plus dubitatif :
— " N’exagérons rien, dit-il. Disons que le cheval ne se trouve plus dans l’étable. C’est un fait. Tout le reste n’est qu’une appréciation de votre part. Comment savoir si c’est un bonheur ou un malheur ? "
Les gens se moquèrent du vieil homme. Ils le considéraient depuis longtemps comme un simple d’esprit.

Quinze jours plus tard, le cheval blanc revint. Il n’avait pas été volé, il s’était tout simplement sauvé et présentement ramenait une douzaine de chevaux sauvages avec lui. Les villageois s’attroupèrent de nouveau.
— "Tu avais raison, ce n’était pas un malheur mais une bénédiction."
— "Je n’irai pas jusque là, fit le paysan. Contentons-nous de dire que le cheval blanc est revenu. Comment savoir si c’est une chance ou une malchance ?"

Les villageois se dispersèrent, convaincus que le vieil homme déraisonnait. Recevoir douze chevaux était indubitablement un cadeau du ciel. Qui pouvait le nier ?

Le fils du paysan entreprit le dressage des chevaux sauvages. L’un d’eux le jeta à terre et le piétina. Les villageois vinrent une fois de plus donner leur avis :
— « Pauvre ami ! Tu avais raison, ces chevaux sauvages ne t’ont pas porté chance. Voici que ton fils unique est estropié. Qui donc t’aidera dans tes vieux jours ? Tu es vraiment à plaindre. »
— "Voyons rétorqua le paysan, n’allez pas si vite. Mon fils a perdu l’usage de ses jambes, c’est tout. Qui dira ce que cela nous aura apporté ? La vie se présente par petits bouts, nul ne peut prédire l’avenir."

Quelques temps plus tard, la guerre éclata et tous les jeunes gens du pays furent enrôlés dans l’armée, sauf l’invalide.
— « Vieil homme, se lamentèrent les villageois, tu avais raison, ton fils ne peut plus marcher, mais il reste auprès de toi tandis que nos fils vont se faire tuer."
— "Je vous en prie, répondit le paysan, ne jugez pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l’armée, le mien reste à la maison, c’est tout ce que nous puissions dire. Dieu seul sait si c’est bien ou mal. »



Je vous souhaite un bel instant présent
Stéphane

Texte : Le prince et le sage

Voici un texte, une histoire que je trouve très juste :)



Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire son apprentissage de la Vie, il l’envoya auprès d’un Vieux Sage.

»Eclaire-moi sur le Sentier de la Vie », demanda le Prince.

»Mes paroles s’évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable, répondit le Sage. Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras trois portes. Lis les préceptes indiqués sur chacune d’entre elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t’en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t’en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton cœur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis cette route, droit devant toi. »

Le Vieux Sage disparut et le Prince s’engagea sur le Chemin de la Vie. Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire « CHANGE LE MONDE« .

»C’était bien là mon intention, pensa le Prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d’autres ne me conviennent pas. » Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir. Il y trouva le plaisir et l’ivresse du conquérant, mais pas l’apaisement du cœur. Il réussit à changer certaines choses mais beaucoup d’autres lui résistèrent.

Bien des années passèrent.
Un jour il rencontra le Vieux Sage qui lui demande : « Qu’as-tu appris sur le chemin ? » « J’ai appris, répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m’échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n’en dépend pas ». « C’est bien, dit le Vieil Homme. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise. » Et il disparut.

Peu après, le Prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire « CHANGE LES AUTRES« . »C’était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d’amertume et de frustration. » Et il s’insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat. Bien des années passèrent.

Un jour, alors qu’il méditait sur l’utilité de ses tentatives de changer les autres, il croisa le Vieux Sage qui lui demanda : « Qu’as-tu appris sur le chemin ? » « J’ai appris, répondit le Prince, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n’en sont que le révélateur ou l’occasion. C’est en moi que prennent racine toutes ces choses. » « Tu as raison, dit le Sage. Par ce qu’ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Soit reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t’enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir. » Et le Vieil Homme disparut.

Peu après, le Prince arriva devant une porte où figuraient ces mots « CHANGE-TOI TOI-MEME ». »Si je suis moi-même la cause de mes problème c’est bien ce qui me reste à faire, » se dit-il. Et il entama son 3ème combat. Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal. Après bien des années de ce combat où il connut quelques succès mais aussi des échecs et des résistances, le Prince rencontra le Sage qui lui demanda : Qu’as-tu appris sur le chemin ? » « J’ai appris, répondit le Prince, qu’il y a en nous des choses qu’on peut améliorer, d’autres qui nous résistent et qu’on n’arrive pas à briser. » « C’est bien, » dit le Sage. »Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de ma battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ? Quand trouverai-je le repos ? J’ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise. » « C’est justement ton prochain apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais avant d’aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru. » Et il disparut.

Regardant en arrière, le Prince vit dans le lointain la 3ème porte et s’aperçut qu’elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait « ACCEPTE-TOI TOI-MEME ». Le Prince s’étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu’il avait franchi la porte la première fois, dans l’autre sens. « Quand on combat on devient aveugle, se dit-il. » Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu’il avait rejeté et combattu en lui : ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il apprit à s’aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer. Il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda : »Qu’as-tu appris sur le chemin ? »

« J’ai appris, répondit le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c’est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même. J’ai appris à m’accepter moi-même, totalement, inconditionnellement. » « C’est bien, dit le Vieil Homme, c’est la première Sagesse. Maintenant tu peux repasser la 3ème porte. »

A peine arrivé de l’autre côté, le Prince aperçut au loin la face arrière de la seconde porte et y lut « ACCEPTE LES AUTRES ». Tout autour de lui il reconnut les personnes qu’il avait côtoyées dans sa vie ; celles qu’il avait aimées comme celles qu’il avait détestées. Celles qu’il avait soutenues et celles qu’il avait combattues. Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l’avait tellement gêné et contre quoi il s’était battu. Il rencontra à nouveau le Vieux Sage. « Qu’as-tu appris sur le chemin ? » demanda ce dernier. J’ai appris, répondit le Prince, qu’en étant en accord avec moi-même, je n’avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d’eux. J’ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement. » « C’est bien, » dit le Vieux Sage. C’est la seconde Sagesse. Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte.

Arrivé de l’autre côté, le Prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut « ACCEPTE LE MONDE ». Curieux, se dit-il, que je n’aie pas vu cette inscription la première fois. Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu’il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l’éclat et la beauté de toute chose. Par leur perfection. C’était pourtant le même monde qu’autrefois. Etait-ce le monde qui avait changé ou son regard ? Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda. »Qu’as-tu appris sur le chemin ? » « J’ai appris, dit le Prince, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n’est ni triste ni gai. Il est là ; il existe ; c’est tout. Ce n’était pas le monde qui me troublait, mais l’idée que je m’en faisais. J’ai appris à accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement. » C’est la 3ème Sagesse, dit le Vieil Homme.Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le Monde. » Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit le Prince. Le Silence l’habita. « Tu es prêt, maintenant, à franchir le dernier Seuil, dit le Vieux Sage, celui du passage du silence de la plénitude à la Plénitude du Silence ». Et le Vieil Homme disparut.


Je vous souhaite un bel instant présent
Stéphane

Inspiration : La nature de l'Amour

Voici un texte écrit sous inspiration. Est ce que l'on peut parler de "canalisation"? Je ne saurai dire. Tout ce que je sais, c'est que cela est issu d'un dialogue intérieur, et j'en fais le partage.

L’ Amour est incompris.

JE SUIS Amour.
JE SUIS incompris.

L’ Amour est la pulsation initiale qui a, à la fois, expulsé, extériorisé mon essence et, à la fois, contenu mon Unité dans cette expulsion.
L’ Amour est de ce fait contradictoire selon votre façon linéaire de voir les choses. Mais c’est en cela que vous pouvez le comprendre.
L’ Amour est force d’expulsion, d’extraction, d’explosion mais aussi force magnétique absolue, garante de mon Unité et de la Votre, Vous qui êtes MOI.

L’origine de cet Amour est mon essence profonde de créativité, d’enfantement, de renouveau.
L’ Amour est issu de ma Sexualité Divine, de ma Volonté d’étendre la Vie Divine à la multitude et de jouir éternellement de cette vibration, de cet acte d’Amour.

Comprenez l’Amour, comprenez MOI, comprenez VOUS.



Je vous souhaite un bel instant présent

Stéphane